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anthropologie du droit
ethnographie malgache

présentation
3 Éléments d'Ethnographie Réunionnaise
Mots clés : Créolité Ancestralité Citoyenneté Départementalisation Patrimoine
Champs : Anthropologie du développement Anthropologie de l'image Patrimoine
Sociétés créoles Histoire postcoloiale Sociologie des institutions


1- Vingt ans après

2- Barreaux (en construction)
architecture créole

3- "Types de la Réunion" (en construction)
(don à la Société de Géographie du 6 novembre 1885)

4- Ancestralité, communauté, citoyenneté :
les sociétés créoles dans la mondialisation (dossier pédagogique)

5- Madagascar-Réunion :
l'ancestralité (dossier pédagogique)

6- Ethnographie d'une institution postcoloniale :
Contribution à l'histoire de l'université de la Réunion (1991-2003)


introduction : éléments d'analyse
présentation thématique
liste chronologique

Plaidoyer pour les "Pôles d'excellence"


Saint-Denis, le 15 octobre 1992

UNIVERSITE DE LA REUNION
FACULTE DES LETTRES
ET DES SCIENCES HUMAINES
26 Avenue de la Victoire
97489 Saint-Denis Cedex
Tél.: 21-74-45
Télécopie : 41-34-63

B. C.
responsable du Département d'Ethnologie

à

Monsieur [N1]
Président de l'Université de La Réunion


OBJET: "Pôles d'excellence" à l'université
et requête d'un arbitrage de Monsieur le Président de l'université de La Réunion.

Monsieur le Président,

Les "pôles d'excellence", vous le savez, sont nécessaires à l'image et au développement des universités.

Le 3ème Cycle d'Anthropologie, qui existe à l'Université de La Réunion depuis 1985 grâce au renom international de Paul Ottino qui l'a créé, constitue, me semble-t-il, un de ces pôles d'excellence à l'université de La Réunion.

L'excellence se mesure, entre autres choses, non seulement aux invitations faites aux enseignants-chercheurs d'un département, mais aussi à la capacité de ce département à faim intervenir devant ses étudiants et ses chercheurs des spécialistes incontestés de la discipline.

Dans cette idée, nous nous organisons pour faire venir à l'université de La Réunion, à moindres frais – c'est-à-dire en profitant de leur passage ou de leur présence à proximité de La Réunion, afin de ne pas avoir à payer des billets d'avion, ce qui limiterait d'autant le nombre de nos invités – des personnalités extérieures. Nous utilisons une partie de nos crédits de recherche pour leurs indemnités de séjour et, jusqu'à cette année, la Faculté nous allouait, dans le cadre réglementaire des heures d'enseignement de D.E.A., défini par la circulaire du 4 octobre 1984, (et nullement en surnombre), environ quatre-vingt-dix heures complémentaires qui nous permettaient de rétribuer les cours et les conférences de ces personnalités.

C'est ainsi que nous avons programmé cette année la venue du Professeur [X], de l'université de Berkeley (où j ai effectué un séjour d'étude et où travaille actuellement un de nos chercheurs), de retour d'une mission en Inde du Sud ; du Professeur [X], Vice-Président de Langues 0., à l'occasion d'un voyage à Madagascar ; de M. [X]., Directeur de Recherche à l'ORSTOM, de passage à La Réunion pour le compte de la Banque Mondiale ; de M. [X], de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, dans la continuité d'un congrès à Zanzibar.

Alors que nous n'atteignons pas le volume horaire global des heures annuelles du D.E.A., tel que défini par la circulaire que je viens de citer, j'ai appris, hier soir à 17 heures – heure à laquelle, d'ailleurs, je n'étais pas censé me trouver dans les locaux de la Faculté des Lettres – de la bouche du Doyen, occupé à boucler ses comptes avant de rendre sa copie, sans autre forme de procès et sans que je réalise immédiatement les calculs en cause, tant la précipitation me parait déplacée en de tels enjeux, que les heures complémentaires (90) qui nous permettaient d'inviter ces personnalités allaient être supprimées . Quand, de surcroît, nous avions déjà nous-mêmes réduit nos demandes.

Je me permets de vous préciser, Monsieur le Président, qu'aucun des enseignants titulaires de notre département n'effectue d'heures complémentaires. Ceci précisément pour faire bénéficier nos étudiants et nos chercheurs d'une formation de haut niveau. Nous avons en moyenne douze inscriptions en D.E.A. chaque année et j'encadre actuellement dix thèses de doctorat. Je me permets de vous joindre les deux premières pages de notre bilan à mi-parcours du Contrat quadriennal du développement de la Recherche (ainsi qu'une lettre à Monsieur le Doyen [N3] sur ce que je crois être une carence de la recherche dans notre Faculté : l'absence de toute évaluation objective). Nous avons produit ces deux dernières années : 3 thèses de doctorat; 5 ouvrages ; 4 sont en publication ; 1 dictionnaire en collaboration ; 27 articles ; 8 films et vidéos ; 13 communications à des colloques spécialisés. Je ne sache pas qu'aucun laboratoire de notre Faculté soit en mesure de présenter un tel bilan.

Confiant en votre médiation sur un sujet que je crois emblématique du futur de la recherche dans notre Université, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments dévoués.


B. C.


Pièces jointes
- Lettre à Monsieur le Doyen [N3] du 14 octobre 1992.
- Bilan et perspectives à mi-parcours du Contrat quadriennal de développement de la Recherche (Equipe d'Accueil : Centre d'Anthropologie) (pages 1 et 2 d'un rapport de 16 pages)

Copie

- Monsieur le Doyen [N3] ;
- Monsieur le Conseiller [X].

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